2015-11-Abdeslam

Ce mois-ci, c’est Abdeslam, qui a rejoint l’association il y a quelques mois, qui nous parle de son engagement à EgaliGone.


Qui es-tu ? Quelle est ton activité en dehors de l’association ?

Je m’appelle Abdeslam Bouakka-Manesse ; j’ai 37 ans. Je suis divorcé et père de deux garçons de 4 et 7 ans que j’ai avec moi une semaine sur deux. Je vis sur Grenoble et suis chef de projet dans le domaine de l’aérospatiale.

Comment est né ton intérêt pour notre projet associatif ?

Issu d’une famille comprenant six garçons et une fille, j’ai vite été sensibilisé par ma mère et ma sœur sur l’égalité entre filles et garçons. Rien de ce que les garçons faisaient n’était  « interdit » à ma sœur et inversement. Etant proches en âge nous jouions simplement ensemble (au foot ou à la poupée) et en grandissant nous partagions aussi simplement les différentes tâches ménagères. J’ai grandi et vécu avec cette idée plutôt facilement acceptée par mon entourage (mais difficilement mise en place).

Jusqu’au jour où j’ai eu mon premier garçon et que j’ai commencé à voir arriver les cadeaux (jeux / habits…) pour garçons, le pire ayant été les commentaires des proches et moins proches. La cerise a été un commentaire de ma sœur le jour où nous lui avons acheté une poussette pour sa poupée… Son entrée à la maternelle a fini de me persuader qu’il restait énormément de travail pour espérer une éducation non sexiste et sans stéréotype pour nos enfants.

J’ai donc cherché des gens ou des associations travaillant sur la question et n’ai rien trouvé sur Grenoble répondant à ce que je cherchais. C’est en discutant avec une amie (Elise) que j’ai entendu parler d’EgaliGone. J’ai d’abord beaucoup traîné sur le site, lisant les différents articles proposés. J’ai commencé à lire quelques compte rendus d’intervention et à me renseigner davantage (via les lectures recommandées notamment).

Par la suite, j’ai participé pour mon entreprise à l’évènement : « Déployons nos elles ». J’ai dû intervenir en binôme (une femme, un homme) dans un collège pour discuter de l’égalité femme-homme au travail. Ce qui a fini de me décider à m’engager dans cette voie. J’ai dans la foulée adhéré à EgaliGone et commencé à échanger avec Violaine.

À quelles actions as-tu participé ou participes-tu au sein d’ÉgaliGone ?

J’ai d’abord participé à une journée de formation proposée par EgaliGone (Genre et éducation) en Juin 2015. Je me suis ensuite déplacé en région grenobloise sur deux évènements en rapport avec l’éducation non sexiste (1). En juillet, j’ai tenu un stand lors du festival « le monde oh parc » en 2015 pour EgaliGone (2). Enfin, à la rentrée de septembre 2015, j’ai participé à l’animation d’une sensibilisation lors de la réunion de rentrée des centres sociaux de Rillieux-la-Pape (3).

Qu’est-ce que cela t’a apporté jusque là ?

Déjà, le fait de me dire qu’il y a des gens qui réfléchissent à ces questions ! C’est en effet difficile, car quelquefois on a l’impression d’être seul·e au monde.

La journée de formation en Juin a été pour moi très enrichissante. Beaucoup de notions pour moi étaient connues mais la manière dont elles étaient proposées m’ont permis de mieux les appréhender (notamment l’après-midi avec le témoignage de l’associations Filactions) (4).

Pour la matinée proposée à Rillieux, j’ai énormément apprécié de pouvoir partager ces notions avec des professionnel·le·s et d’écouter leurs questionnements, leurs points de vue sur la question (j’ai d’ailleurs eu quelques surprises).


 

Notes ajoutées par Violaine :

(1) Des compte-rendus pourraient éventuellement suivre.

(2) Pendant cet événement, Abdeslam a notamment diffusé et enrichi un micro-trottoir sur l’engagement des hommes pour l’égalité. Nous espérons pouvoir le partager bientôt sur le site.

(3) Sasha Monneron et Elise Chane ont aussi animé cette matinée.

(4) Marion Ghibaudo de Filactions était venue témoigner sur les stéréotypes de genre exprimés dans les établissements scolaires par les élèves, et à l’origine de violences de couple.