Cécile s’est rendue au débat “Le sport féminin, où en sommes-nous ?”, organisé le samedi 10 septembre dans le cadre de la Fête de l’Humanité. Retour sur le témoignage des intervenantes :

Intervenant.e.s du débat
Intervenant.e.s du débat

Marie-Georges Buffet, ancienne Ministre des sports, a introduit les débats en faisant référence aux derniers Jeux Olympiques qui ont été l’occasion de mettre en lumière de nombreuses pratiques sportives (des sports d’habitude très peu voire pas médiatisés) mais aussi la pratique féminine de ces différents sports. Elle a ensuite très justement rappelé que pour parler de « sport et de femmes » c’est avant tout le rapport au corps des femmes et jeunes filles qu’il faut questionner,  le manque de liberté et d’autonomie des corps des femmes étant un frein majeur à la pratique sportive. Elle remarque que la diminution flagrante du nombre de sportives à partir de l’adolescence réduit la possibilité pour les jeunes femmes de sortir de l’espace privé pour s’aventurer dans l’espace public et s’y faire une place au même titre que les jeunes hommes.

Stéphanie Frappart, première femme arbitre de Ligue 1 a évoqué le développement progressif du football féminin mais a rappelé que les directions de Clubs amateurs comme professionnels et le corps arbitrage restent presque à 100% masculins.. Elle a par ailleurs fait part de sa lassitude face aux commentaires à son égard qui ne font souvent référence qu’au fait qu’elle soit une femme et pas à ses compétences arbitrales.

Mejdaline Mhiri, journaliste au nouveau magazine « Sportives » a quant à elle témoigné de la très faible représentation des femmes dans la médiatisation (notamment télévisuelle) du sport et du peu de crédibilité qu’ont encore aujourd’hui (à tort !) les femmes journalistes sportives. Elle raconte que, lors événements sportifs, elle est souvent prise pour une petite amie de joueur et non une journaliste.

Parmi les autres intervenant.e.s, une joueuse de Rugby a fait part de son expérience en tant que seule fille dans un club de 200 enfants,  Ce qui impliquait ni vestiaire, ni douche… Les questions de la part des autres parents furent tellement nombreuses auprès de son entraîneur qu’il finit par la faire passer pour un garçon afin d’éviter les remarques, blagues, etc.