Dans le cadre des travaux préparatoires réalisés en vue de créer une exposition questionnant notamment la socialisation différenciée à la pratique sportive, Charlotte Simon, alors en stage de fin d’études à EgaliGone, a rassemblé en 2016 des savoirs existants et élaboré trois synthèses thématiques, dont celle-ci, évoquant les corps, les images et les langages.


I – Les constats.

         Le corps, au coeur de la pratique sportive.

Quelle que soit l’activité physique prise en considération, le corps, en tant qu’enveloppe charnelle, est mis en jeu, mais pas uniquement puisque tout mouvement effectué par celui-ci dans le cadre d’un exercice sportif n’est pas seulement utilitaire. En effet, il a un objectif sous-jacent, il peut s’agir, pour certain.e.s, de développement personnel, c’est-à-dire permettre de se sentir bien, et / ou mieux, dans son corps, notamment parce qu’on en acquiert une réelle connaissance. Dès lors, il n’est plus un simple vecteur esthétique. D’autres vouent un véritable culte à ce corps qu’il.elle.s donnent donc à voir, mettent en scène dans la pratique sportive de sorte qu’on assiste à un travail des apparences au sein de celle-ci. Le corps apparaît alors comme perfectible, à condition de s’entraîner de manière régulière et progressive.

Selon près de 39% des adhérents à FirstAffair.fr[1], les footballeuses françaises « doivent avant tout afficher un corps athlétique, manifester une forte aura érotique (32%) et avoir de beaux yeux (20%) », (2010).

D’après plus de 19% des adhérentes à FirstAffair.fr, le footballeur français le plus sexy est Karim BenzemaAlou Diarra (10%) se place en deuxième position et Hugo Lloris (9,4%) termine le podium, (2012).

Concernant plus spécifiquement les filles et les femmes, on assiste, dans la pratique sportive, à un double mouvement d’esthétisation de leur corps. En effet, l’accès au sport leur fut, dans un premier temps, refusé sous prétexte qu’il les rendait inesthétiques pour reprendre le terme employé par Pierre de Coubertin. En guise d’illustration, il est possible de citer les propos tenus, au sujet d’Evelyn Ashford, championne américaine du 100 mètres, par le cycliste Marc Madiot à sa concurrente Jeannie Longo en 1984 : « Elle, elle est belle à regarder, elle est belle dans l’effort ; vous vous êtes moche, je suis désolé ! ».

Dans un second temps, elles ont été poussées vers des sports considérés comme esthétiquement beaux, à savoir la danse, la natation ou encore la gymnastique et, cela, à des fins esthétiques, à savoir : garder la ligne, avoir la forme… Dès lors, le corps apparaît comme un lieu privilégié non seulement de contrôle (discipline), mais aussi d’exercice du pouvoir (domination). Ainsi, la pratique sportive entraîne une instrumentalisation des corps, à l’image des tâches répétitives exigées dans le travail industriel.

         Sexage, corps féminin et sport.

Développée par la sociologue Colette Guillaumin, la notion de « sexage » (1992) est particulièrement pertinente quant il s’agit d’étudier le rapport au corps dans le contexte sportif. Elle avance l’hypothèse selon laquelle la condition des femmes, en tant que classe, ressemble davantage à celle des serf.ve.s et des esclaves, qu’à celle des prolétaires. En effet, leur personne toute entière, et pas seulement leur travail, appartient à la classe des dominants. On constate alors une appropriation collective du corps des femmes et des filles par les hommes et les garçons. Celle-ci est régie par les dispositifs légaux relatifs à la conjugalité dont, principalement, le mariage ; ainsi que par les conditions morales liées à la conjugalité comme, par exemple, la fidélité. Dès lors, toute femme non appropriée officiellement par un homme fait l’objet d’un concours collectif visant à son appropriation. Ce concours se base notamment sur des qualités de prestige, de classe sociale, de force physique, etc. Dans ce contexte, il apparaît finalement logique que la mise en œuvre du corps des femmes et des filles entrainée par la pratique sportive soit vue comme problématique puisque ce corps semble avant tout dédié aux hommes, à la sphère intime ainsi qu’à la reproduction. In fine, « les femmes sont réduites à leur sexe alors que les hommes ont un corps. Elles contreviennent à la féminité lorsqu’elles utilisent leur corps comme un outil, ce qui est le cas du sport » (Guillaumin, 1992).

         Sans entraînement, des capacités physiques identiques.

Réalisée sur des enfants prépubères du même âge, une étude remet en question l’hypothèse d’un déterminisme biologique expliquant le différentiel de capacités physiques entre les filles et les garçons et entre les femmes et les hommes. Ainsi, elle se base sur des lancers de balles effectués par ces enfants d’abord avec leur bras préférentiel, puis avec leur bras inhabituel, c’est-à-dire pour lequel ni l’un.e, ni l’autre n’ont d’entraînement. Dès lors, il a été constaté que les écarts de distance initiaux se réduisaient massivement quand il s’agissait de l’envoi avec le bras inhabituel (Hudson, 1994).

         À entraînement égal, performances similaires entre femmes et hommes ?

Ce postulat est notamment avancé par Catherine Louveau et Annick Davisse (1998). En effet, elles déduisent de leur travail de recherche que, à entraînement physique égal dès leur plus jeune âge, les filles s’avéreraient capables de réaliser des résultats similaires à ceux des garçons. Dès lors, les pratiques sportives seraient, d’après elles, « par excellence, le lieu où risquent précisément de se perdre les particularités constitutives de l’identité de chacun » (Louveau et Davisse, 1998). Cette hypothèse se rapproche notamment des propos tenus par un entraîneur dans la vidéo réalisée par l’école du genre sur le sport (Laloupe, 2013). Ainsi, ce dernier témoigne que, avec le même entraînement, il n’y a aucune différence d’aptitudes et, donc, de possibilités entre les filles et les garçons dont il s’occupe.

Depuis trente ans, l’écart de performance entre les sportives et les sportifs s’est stabilisé à 10% en moyenne 10% dans les épreuves de courses17% dans celles de sauts, 8% en natation7% en patinage de vitesse et 8% en cyclisme (Thibault Valérie, « Women and Men in sport performance : the gender gap has not evolved since 1983 », Journal of Sports Science and Medicine, vol. n°9, 2010).

Pour prolonger cette réflexion, il pourrait également être intéressant de repenser notre conception de la pratique sportive et, plus précisément, notre appréhension de la notion de performance. En effet, notre prise en compte actuelle de l’exploit sportif est notamment basée sur ce que Jay Coakley nomme un modèle de « puissance et performance » du sport (2004). Ainsi, il remarque que les gens s’inscrivent principalement dans celui-ci alors même qu’il est fondé sur « l’utilisation de la force, de la vitesse et du pouvoir en vue de repousser ses limites et d’établir des records ; la mise en péril de son bien-être dans la quête du succès ; le traitement des adversaires comme des ennemis à dominer (…) la vision du corps comme une machine ». D’autre part, il serait également pertinent de s’interroger quant au développement du sport en « parallèle entre hommes et femmes en jugeant les pratiques féminines au prisme de celles des hommes » (Baillette et Liotard, 2003). Autrement dit, cela reviendrait à remettre en question l’évaluation des pratiques sportives et, plus particulièrement, celle des performances féminines en fonction des résultats des hommes, dont le sport a été institutionnalisé bien avant.

            Et les records ? Peut-être en natation … Sport féminin « par excellence ».

À la question de savoir si les femmes rattraperont un jour les hommes en termes de records sportifs, le médecin du sport Jean-Pierre de Mondenard répond catégoriquement par la négative, sauf pour la natation de longue distance, où « l’aptitude à flotter du corps féminin », son aérodynamisme et la protection contre le froid que lui assure une « épaisse couche adipeuse » peuvent jouer à son avantage. Sinon, en raison des différences morphologiques et physiologiques induites par l’hormone mâle, il semble bien qu’on ne puisse envisager sérieusement l’égalité des sexes. Tout au plus, peut-on affirmer que les femmes rattraperont et dépasseront toujours les temps des hommes avec plusieurs années de retard. Au mieux, poursuit Mondenard, elles pourront « donner la leçon à des hommes moins bien entraînés ou moins bien prédisposés qu’elles ». “. Rapportés par Bohuon Anaïs (2012), ces propos qualifiant la natation de « sport féminin par excellence » font quasiment l’unanimité. En effet, les « vertus » de ce sport sont nombreuses : tout d’abord, la natation est considérée comme particulièrement hygiénique, au double sens de propreté corporelle et de santé physique. Puis, elle permet, en ne nécessitant, sauf exception, qu’un effort modéré et constant, de respecter les attributs traditionnels de la féminité. De plus, elle ne cause généralement pas d’accidents, de telle sorte que l’on verra difficilement une personne et, plus spécifiquement, une femme blessée. In fine, n’est-ce pas la nageuse australienne, Annette Kellerman, qui a été identifiée par un travail de recherche américain comme la plus belle femme du monde, à savoir celle dont les caractéristiques morphologiques se rapprochaient le plus de la Vénus de Milo[2] ?

À l’écran, la représentation est de 83% d’hommes et de 17% de femmes dans les programmes sportifs (CSA, Baromètre de la présence des femmes, 2014).

         La théâtralisation du spectacle sportif.

En France, les premières rencontres sportives retransmises en direct à la télévision datent des années 1960. S’il s’agit, à l’époque, d’une simple retransmission de la performance effectuée, on assiste désormais à une véritable théâtralisation du spectacle sportif. Ainsi, sa médiatisation a fait basculer le sport dans une sorte de mise en scène de la pratique sportive avec, pour objectif, plus de juste suivre, mais de faire vivre les exploits réalisés par les sportif.tive.s. La démocratisation de la télévision a donc joué un rôle important dans la massification du sport. Cette théâtralisation du spectacle sportif véhicule souvent des images stéréotypées de « l’homme » et de « la femme ». Qu’il s’agisse de la presse généraliste ou sportive, des émissions télévisées, des forums de discussions à propos du sport ou encore des jeux vidéos de combat, il y a une instrumentalisation de l’image de la sportive et de celle du sportif afin de faire voir à quoi il.elle.s se doivent de correspondre, c’est-à-dire à la féminité et à la masculinité. Dès lors, le sport médiatisé peut être considéré comme « l’une des plus importantes institutions sociales définissant les formes préférées et dépréciées de masculinité et de féminité (…) (Il) initie les garçons et les hommes (et, par la même occasion, les filles et les femmes) à « l’art » de la masculinité canonique » (McKay et Laberge, 2006).

Les articles de L’Equipe traitent à 91,1% d’hommes et à 8,9% de femmes Le Monde consacre 8,8% à la pratique féminine et 91,2% à la pratique masculine dans ses rubriques dédiées au sport(Delorme et Raul, 2010).

De surcroît, une analyse systémique du sport médiatisé permet de dégager deux remarques. D’une part, il y a un différentiel entre la communication à propos du sport masculin et celle sur le sport féminin. En effet, force est de constater que la pratique sportive des femmes est nettement moins médiatisée que celle des hommes de telle sorte qu’on assiste à une véritable invisibilisation des compétitrices. Cela s’explique notamment par le fait que les compétiteurs sont considérés comme apportant davantage d’audience. Dès lors, cette faible visibilité accordée au sport féminin peut relever d’un choix éditorial, assumé ou non. D’autre part, on remarque un traitement médiatique différencié entre les sexes, que l’on trouve aussi en politique. Tout d’abord, les médias mentionnent généralement les sportives par leur prénom alors que les sportifs sont désignés par leur nom. Cela peut être perçu comme une façon de ne pas les prendre au sérieux, de les infantiliser. De plus, l’évocation des femmes dans le sport reste fugace et s’avère, souvent, anecdotique : une Miss donnant le coup d’envoi d’un match ou bien une star réalisant une performance artistique lors d’un événement sportif. Quand ils interrogent des compétitrices, les médias ne s’intéressent pas seulement à leur carrière mais aussi à leur vie privée. Elles sont questionnées sur leur famille (vie amoureuse, enfants), leurs hobbies (car il semble évident qu’elles ne se consacrent pas uniquement à leur pratique sportive) ou on leur demande de poser en maillot, ou même nues, comme des mannequins. Ces questions sont rarement posées aux compétiteurs et, quand elles le sont, ils réagissent avec de l’incompréhension voire de l’énervement.

« Dans la presse écrite, le sport féminin représente en moyenne 16% du volume occupé par les pages sportives…et celles-ci ne représentent que 1% du nombre de pages dans la presse féminine. Et encore, dans les magazines féminins, la pratique sportive est en général abordée sous l’angle de la forme » (Broucaret, 2013).

Pour finir sur ce point, il convient néanmoins de nuancer notre propos en mentionnant deux articles tirés respectivement de L’Equipe Mag et Lyon Plus et en annexes de cette fiche. Ainsi, le premier traite de la pratique du karaté par des victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Il s’agit de montrer de quelles manières le sport peut être un outil de résilience[3]. Le second s’intéresse quant à lui à un « fait divers », à savoir l’éventuelle arrivée de la footballeuse américaine Alex Morgan au sein de l’équipe féminine de l’Olympique Lyonnais (OL). Il est titré « Un problème de couple » car le mari de la joueuse, ayant un niveau moins élevé, aurait des difficultés à trouver un club souhaitant l’intégrer sur le sol européen ce qui, de ce fait, pourrait constituer un frein à la carrière de la footballeuse.


1) « Le nombre de téléspectateur.trice.s français.es ayant suivi la finale du Mondial de rugby féminin 2014 a été de : a. 24 000 ; b. 2 millions ; c. 375 000 »[4].

2) « Le nombre de téléspectateur.trice.s français.es ayant suivi la finale du Mondial de rugby masculin 2014 a été de : a. 280 millions ; b. 1 milliard ; c. 3,2 milliards ».


Un traitement médiatique différencié officie aussi à propos des orientations sexuelles. En effet, concernant plus précisément la télévision, il faut citer en guise d’exemple les documentaires réalisés sur des sportifs atteints du VIH : le basketteur Magic Johnson, le boxeur Tommy Morrison et le plongeur Greg Louganis. Ainsi, une comparaison entre eux a montré à quel point le fait d’être connus en tant qu’hétérosexuels, pour les deux premiers, ou, a contrario, comme homosexuel, pour le dernier, donne lieu à un traitement radicalement différent de l’information (Terret et Roger, 2013). On remarque également une « sous médiatisation » de nombreuses problématiques dont, principalement, celle de l’homophobie dans le monde sportif. Le cas des Gay Games s’avère particulièrement parlant. Organisés tous les quatre ans depuis 1982, ces jeux, se voulant le plus inclusifs possible, connaissent une médiatisation faible voire inexistante. Dès lors, ils disposent d’une visibilité relative et, de ce fait, de répercussions minimes alors même qu’ils rassemblent un nombre croissant de participant.e.s.

1982 : la 1ère édition des Gay Games à San Francisco réunit 1 350 participant.e.s1998 : la 5ème édition à Amsterdam rassemble 13 000 participant.e.s. Pour les prochains Gay Games qui ont lieu en 2018 à Paris, environ 15 000 participant.e.s sont attendu.e.s à cette 10ème édition.

            Théâtralisation, corps masculin et sport.

Le contexte de théâtralisation du spectacle sportif donne lieu à une représentation particulière du corps des hommes. Force est de constater que le sport médiatisé est l’un des rares domaines dans lequel le corps des compétiteurs est régulièrement montré, voire mis en avant, et cela dans un éventail d’activités extrêmement large, encore plus que celui des compétitrices. Le fait de regarder des objets constituant non seulement un privilège mais, également, un instrument de pouvoir, Margaret Morse remarque qu’il y a une profonde réticence à mettre en œuvre des corps masculins (1983). En effet, cela consiste à faire d’eux des objets d’homoérotisme voire de voyeurisme, dans le sens du plaisir de regarder. Sur cette base, l’auteure avance alors l’argument selon lequel les médias ont donc tendance à minimiser les occasions où les sportifs pourraient être observés de cette manière. Pour ce faire, ils tâchent de présenter leurs corps comme des « objets scientifiques » qui sont engagés dans le dépassement des limites de la performance humaine. Dès lors, l‘image de l’homme en tant que machine supplante celle de « l’homme exhibitionniste ». In fine, elle estime que « les athlètes masculins sont entourés d’une « aura scientifique » et servent à maintenir une « image fantasmatique de la perfection masculine » (McKay et Laberge, 2006).

         Femmes, hommes et sport : l’autre regard du cinéma.

Comme cela a été souligné précédemment, la représentation du sport dans les médias est discutable. Néanmoins, le cinéma semble être relativement épargné. En effet, de plus en plus de cinéastes abordent la relation, duale ou triangulaire, entre femmes, hommes et sport sous un angle pertinent. Il est possible de citer, en exemple, le film Million dollar baby de Clint Eastwood. Ce dernier traite d’un duel entre une femme et un homme puisqu’il met en scène une boxeuse qui cherche à convaincre un célèbre coach de s’occuper de son entraînement. D’autres films sur le sujet sont également intéressants : La ligne droite de Régis Wargnier ou encore Sarah préfère la course de Chloé Robichaud ; tout comme de nombreux ouvrages, notamment jeunesse.

         Un langage propre au spectacle sportif.

Sa médiatisation donne lieu à un langage qui peut être qualifié d’inhérent au sport. Pour commencer, on remarque l’emploi systématique du qualificatif « féminin » quand une pratique sportive par des femmes est mentionnée. A contrario, l’adjectif « masculin » n’est quant à lui quasiment pas utilisé lorsqu’il s’agit de sport réalisé par les hommes. Dans le même ordre d’idées, quand on rapporte l’échec masculin à un match de football, des expressions telles que football « d’opérettes » ou « de danseuses » sont souvent employées. Il s’agit de formulations féminisées associant l’échec et, par conséquent, la faiblesse à une caractéristique présumée féminine. D’autre part, si le compétiteur est décrit dans ce qu’il fait, c’est-à-dire dans la performance qu’il est en train de réaliser, il n’en va pas de même pour la compétitrice. Ainsi, la description des accomplissements sportifs féminins passe nécessairement par ce que les athlètes paraissent dans cette réalisation. L’esthétique de celle qui en est l’actrice est scrutée et rapportée, quel.le.s que soient le sport considéré, le niveau de pratique ou le.a commentateur.trice. Finalement, ce point est d’une telle constance qu’on le croirait érigé en principe et, souvent, les appréciations esthétiques précèdent la performance elle-même. D’ailleurs, comme le rappelle Boccard (2015), « en français, un coureur n’est-il pas un jogger, alors qu’une coureuse… n’est pas une femme recommandable ! Un entraîneur est un coach, une entraîneuse travaille plutôt dans un bar. Le langage traduit bien la difficulté du sexe féminin à exister ».

« Le foot, c’est quand même un sport de mecs. C’est comme le basket féminin, je veux bien que ce soit attractif, mais pour voir une gonzesse dunker[5], il faut se lever de bonne heure » Propos tenus par Pierre Ménès, journaliste-consultant sur Canal+ et rapportés dans l’Equipe titrant « A-t-on besoin de l’égalité homme-femme dans le sport ? » à l’occasion du 8 mars[6] (2013).

Pour finir, ce langage particulier au champ sportif n’est pas uniquement le fait des médias. En effet, il est également mis en œuvre par l’encadrement sportif, tout comme par les athlètes, qu’ils soient masculins ou féminines. Ce langage particulier, souvent viril, a même été repris dans d’autres domaines dont, notamment, le management. En effet, on y emploie des expressions telles que « avoir une longueur d’avance », proposer un « training » aux « teams », être un « challenger », … In fine, la problématique du langage relative au sport est particulièrement complexe, notamment parce qu’elle se retrouve à divers niveaux de la pratique sportive.


II – Les conséquences.

            Les inquiétudes d’ordre physique relatives à la pratique du vélo par les femmes.

L’exemple du vélo[7] apparaît particulièrement pertinent quand on s’intéresse aux conséquences du sport sur le corps et surtout sur celui des femmes. En effet, l’interdiction d’accès à la pratique sportive, même de loisir, faites aux femmes a été longtemps justifiée par une atteinte possible à leur santé et, plus précisément à leur fonction de procréation.

« Dans les années 1870, l’engouement pour la bicyclette renouvelle les arguments des médecins pour ou contre la pratique physique féminine. Le vélocipède cristallise toutes les controverses. Il a ses détracteurs et ses partisans mais quelles que soient les opinions émises à son sujet, il est clair que la question du contrôle des corps féminins s’est désormais élargie à toutes les strates de la société. (…) Toutes les femmes sont susceptibles d’être touchées par le succès de la bicyclette qui, en devenant assez vite utilitaire, va dépasser son statut de loisir de classe. La démocratisation de la « petite reine » auprès des femmes et des jeunes filles paraît alors porteuse du meilleur, comme du pire.

Assez classiquement, ses adversaires invoquent tout autant la physiologie que la morale. A la fin du XIXe siècle, les femmes des classes aisées ont adopté ce nouveau mode de locomotion, perçu comme émancipateur mais réprouvé par la morale comme par la religion. Avec l’autorisation de pédaler, elles gagnent le droit à la mobilité, et la possibilité de se déplacer leur octroie une liberté bien plus tangible et quotidienne (Thompson, 2000). Au grand dam des censeurs, elles sont vite de plus en plus nombreuses, toutes conditions confondues, à circuler à califourchon sur leurs machines, vêtues d’une sorte de pantalon bouffant jugé plutôt osé (Terret, 2003). L’appropriation de la bicyclette rassemble en définitive toutes les préoccupations, non seulement médicales mais aussi morales, que soulève l’émancipation féminine. (…)

Le Dr Gustave Martin, auteur d’une thèse de médecine sur la bicyclette soutenue à Bordeaux en 1897, écrit par exemple : « Un grand nombre de femmes que nous avons interrogées au sujet des sensations voluptueuses ressenties à bicyclette nous ont répondu affirmativement. Il est des cas où cette sorte de masturbation sportive les excite à tel point qu’elles augmentent progressivement leur vitesse, filent souvent avec une grande rapidité dans les descentes, sans apercevoir les obstacles placés sur leur chemin (…). Un de nos amis nous raconta qu’il était arrivé à être jaloux de la bicyclette, sa maitresse le délaissait chaque jour pour courir à son sport favori et arriver au logis « lassat sed etiam satiatia »[8]. », (Bohuon, 2012).

         Représentations normatives et performance de genre.

La théâtralisation du spectacle sportif conduit à une prescription de représentations normatives du corps des sportif.tive.s. Autrement dit, les images idéales, voire idylliques, de « l’athlète masculin » et de l’« athlète féminine » mises en scène dans les compétitions laissent à penser qu’il s’agit d’un modèle unique et universel auquel les compétiteur.trice.s doivent uniformément ressembler. Louveau parle alors d’un « procès de virilisation » (1998) fait aux femmes sorties des espaces et / ou des rôles qui leur étaient strictement assignés. L’auteure considère qu’il est toujours d’actualité dans le sport, bien qu’il soit tombé en désuétude dans de nombreux autres domaines. Il est également possible de transposer cette idée en un « procès de féminisation » envers les hommes s’aventurant hors des sports leur étant traditionnellement réservés comme la danse ou bien la natation synchronisée. De même, un « label lesbien », ainsi qu’un « soupçon d’homosexualité », pèsent sur les sportif.tive.s qui sont en inadéquation avec les codes de la féminité et de la masculinité, quelle que soit leur orientation sexuelle réelle.

La « performance de genre » peut rapporter plus que la performance sportive. Les études parlent du « syndrome Kournikova » (Broucaret, 2012) en référence à la joueuse de tennis Anna Kournikova. Bien que cette dernière n’ait pas obtenu de résultats sportifs particulièrement remarquables, elle dispose d’une importante notoriété basée sur des campagnes publicitaires, des interventions sur des plateaux de télévision, sur sa romance avec un chanteur célèbre, etc. Dans cette perspective, l’important n’est plus de gagner mais, surtout, de rester féminine, la logique de performance devant nécessairement être compatible avec les impératifs de désirabilité et d’esthétisme, prérogatives qui sont attribuées au sexe féminin. Dès lors, une attention particulière est portée par certaines sportives aux « signes ajoutés » (maquillage, bijoux, …), notamment dans le contexte du test de féminité[9].

Les vêtements apparaissent également comme des « marqueurs du genre » à tel point qu’ils peuvent aller jusqu’à entraver la pratique sportive, ce fut le cas pour plusieurs joueuses de tennis avec une robe de la marque Nike[10].

In fine, « c’est la femme en mouvement qui déroge à la féminité bien comprise ; a fortiori parce qu’elle bouge en subvertissant tout de son apparence, à commencer par le vêtement, autrement dit la tenue – dans tous les sens du terme – qu’on attend d’elle. L’athlète, tout comme la footballeuse d’ailleurs, troque sa jupe pour un short (…). Par l’attribut vestimentaire au moins – et seulement peut-être par lui – ces sports-là, alors, sont considérés comme « pas féminins » »(Louveau, 1998).

            La division sexuelle des espaces sportifs.

Dans le prolongement de la division sexuelle du travail sportif[11], une division sexuelle s’effectue également au sein des espaces dédiés au sport. En effet, certaines pratiques féminines, celle de l’athlète et de la footballeuse par exemple, gênent d’autant plus qu’elles se déroulent non pas dans des lieux confinés ou réservés mais dehors, c’est-à-dire en public, sous le regard de tou.te.s, au contraire de la danseuse, de la gymnaste, voire de la cavalière et de l’escrimeuse. Il y a donc un double irrespect, à savoir déjà de transgresser et, qui plus est, de le montrer. Finalement, la division sexuelle des espaces en général est opérante chaque fois que doit « se partager » un lieu, qu’il soit professionnel, sportif ou encore domestique ; autrement dit, quand les femmes et les hommes sont dans l’obligation de « vivre ensemble » dans un même endroit et au sein d’un secteur dans lequel il.elle.s sont éventuellement en concurrence (sport, travail, …).

« 3) Quel est le pourcentage des montants investis en France par les 100 premiers sponsors dans des sports féminins ? a. 3% ; b. 17% ; c. 37% »[12].

            « Créer l’événement pour exister »[13].

A l’inverse du modèle américain, le football féminin français mobilise peu de spectateur.trice.s. Même le club féminin de l’OL[14] fait pâle figure face à la Ligue américaine, avec son excellent niveau de jeu et ses matchs devant plusieurs milliers de supporter.trice.s. Ce constat relatif au football féminin français est également applicable à une majeure partie de la pratique sportive féminine. Le modèle américain faisant de chaque match un événement festif avec l’organisation de nombreuses animations autour de la rencontre, des initiatives similaires ont été mises en place en France afin de promouvoir le sport féminin. Par exemple, la Ligue féminine de basket (LFB) organise tous les ans, depuis 2005, une journée inaugurale sur un même site, à Paris-Coubertin, le temps d’un week-end. Il s’agit de l’Open LFB. Rassemblant toutes les équipes, il ouvre la saison tout en donnant de la visibilité au basket féminin. D’autres événements font la promotion du sport féminin dont, de manière non exhaustive, la Nuit du sport féminin, les quatre saisons du sport féminin, le mois du Sport Féminin, … Dans le même ordre d’idées, les réseaux sociaux ont également ouvert d’autres opportunités afin de promouvoir le sport féminin avec, notamment, la création de nombreux sites d’information entièrement dédiés à la pratique sportive féminine dont, par exemple, Sportiva[15].

Les incidences d’une pratique intensive sur la santé des sportif.tive.s.

Comme vu précédemment, le corps est au coeur de l’exercice sportif mais cela ne signifie pas pour autant que tou.te.s les athlètes lui portent une attention particulière, bien au contraire. McKay et Laberge soulignent ainsi que le « fait de considérer leurs corps comme des machines et des armes suppose que, fréquemment, les hommes (et les femmes) se soucient peu des effets délétères de leurs pratiques, ce qui les conduit à se surentraîner, à consommer des produits dopants, à supprimer la douleur mentale et physique et à participer à des compétitions alors qu’ils sont blessés, et ce, souvent à l’aide d’analgésiques » (2006). L’exemple du dopage est particulièrement pertinent quand il s’agit d’étudier les conséquences néfastes du sport pratiqué à haut niveau sur la santé des sportif.tive.s. Consistant en la prise consciente de produits illicites dans l’objectif d’améliorer les performances, il peut notamment donner lieu à des troubles physiques (insomnie, tremblement, diminution de l’appétit, …), psychiques (perte de la mémoire, dépression, hallucinations, …) ou encore cardiaques. La première liste de produits interdits a été publiée en 1967 par le Comité international olympique (CIO) et, depuis, une véritable course-poursuite oppose les compétiteur.trice.s et leurs équipes encadrantes aux instances sportives.

« « Au sein d’un groupe sportif, malgré que tous nous sommes conscients des risques, l’alcool est vu comme quelque chose de plutôt viril, c’est pas pour les fiottes, et souvent on parle soit de bière ou sinon c’est directement alcool fort » (homme, 21 ans, licence 2 STAPS, volleyeur niveau national). », (Routier et Lebreton, 2013).

D’autre part, la consommation d’alcool est elle aussi très prégnante dans le contexte sportif. Associée à la virilité, elle est, de surcroît, vue comme un moyen de décompresser par certain.e.s athlètes. Il est vrai que les sportif.tive.s de haut niveau sont soumis.es à un stress conséquent.

Alors qu’elle touche 2 à 5% des femmes en général, l’aménorrhée peut concerner jusqu’à 79% de sportives en fonction de la discipline pratiquée (Le Saint, 2016).

Au delà de ces conduites à risques volontaires, la pratique du sport de haut niveau peut également avoir des incidences échappant totalement au contrôle des sportif.tive.s, notamment physiques. Il s’agit par exemple de l’aménorrhée qui, concernant uniquement les compétitrices, consiste en un arrêt du cycle menstruel. Cet arrêt est dû à une carence en gras, ce dernier étant à l’origine de la production des oestrogènes, hormones provoquant les règles. Leur absence est considérée comme un atout par certaines sportives puisqu’elle empêche notamment la prise de poids habituellement entraînée par le cycle. Cela peut aussi influer positivement sur leurs performances, notamment dans les disciplines où le poids impacte directement sur la pratique sportive. Chantal Jouanno, un temps Ministre des Sports[16], témoigne de son expérience en tant qu’ancienne championne de karaté au cours de laquelle elle a connu une interruption de ses règles durant dix-sept ans. Elle rapporte notamment une réelle méconnaissance, voire une véritable indifférence, face aux spécificités physiques féminines dans un « milieu de mecs », de la part du personnel soignant par exemple (Le Saint, 2016).

Le sport : point aveugle du mouvement féministe ?

Les auteures Louveau et Davisse constatent que le sport n’apparaît pas comme un champ dans lequel des revendications féministes sont explicitement formulées et, encore moins, à propos duquel des manifestations politiques ont lieu (1998).

Malgré des rubriques consacrées à l’emploi, aux migrations ou à la santé au travail, le Dictionnaire critique du féminisme omet le concept de sport (Hirata, Laborie Le Doaré et Senotier, 2004). Néanmoins, il convient de mettre les choses en perspective en précisant que c’est autour du corps, thème central du féminisme, que se canalise toute la volonté de disposer librement de soi-même. On pense ici à la sexualité, à la contraception, à l’avortement et aux questions relatives aux violences faites aux femmes. Ainsi, il est possible de se questionner sur les carrières des sportives de haut niveau sans la contraception. Finalement, sport et féminisme, sans être directement connectés, apparaissent inextricablement liés et les évolutions récentes en termes de féminisation du sport laissent à penser que ces liens ne vont avoir de cesse de s’intensifier.

 


Réponses aux questions :

1) b ;

2) 280 millions est le nombre de personnes ayant regardé le match en ligne ou sur un appareil mobile,

1 milliard correspond aux téléspectateur.trice.s ayant suivi le match 20 minutes

et 3,2 milliards celles et ceux l’ayant vu au moins 1 minute ;

3) a .


Des outils pour vous aider.

De nombreuses campagnes de sensibilisation et de mobilisation.

  • «Coup de sifflet » : lancée en mars 2016 par le Ministère en charge des sports, elle vise à lutter contre l’homophobie et les nombreux préjugés (racistes, sexistes et liés au handicap) présents dans le monde du sport[17] et, plus précisément, dans son langage.
  • « Toutes sportives» : à l’initiative de l’Union française des oeuvres laïques d’éducation physique (UFOLEP), elle a pour objectif d’encourager la pratique sportive des femmes notamment en leur donnant l’accès à des licences à moindre coût ou en les incitant à pratiquer ensemble.

Des événements pour valoriser la pratique sportive féminine.

  • « Les 24h du sport féminin» : initiées en 2014, elles sont devenues, en 2016, « les 4 saisons du sport féminin »[18]. Elles s’attachent à développer les pratiques sportives féminines et leur exposition médiatique.
  • « Les jeudis de l’éducation et de l’insertion par le sport» : impulsés par le Ministère en charge des sports, ils se déclinent localement en des événements sportifs[19].

Des médias alternatifs.

  • Les sportives[20] : « Premier magazine sportif et féminin», il s’agit d’une publication trimestrielle dont le premier numéro est sorti en avril 2016. Le numéro deux est en kiosque depuis juillet 2016.
  • Women Sports[21] : lancé en juillet 2016, ce magazine, également trimestriel, traite l’actualité sportive, essentiellement féminine, sous un angle très pertinent.

Annexes.

AVIGNON Béatrice, Reportage « Karaté et résilience », L’Equipe Magazine, n°22 577, mai 2016, pp. 46-56.

HÉLIN Hugo, « Alex Morgan, un problème de couple », Lyon Plus, n°2481, 21 juin 2016, page 15.

 


Bibliographie.

BOCCARD Patrick, « Les femmes ne sont pas faites pour courir », Belin, Paris, 2015, 71 pages.

BOHUON Anaïs, Le test de féminité dans les compétitions sportives : une histoire classée X ?, Editions iXe, Monts, 2012, 183 pages.

BROUCARET Fabienne, Le sport, dernier bastion du sexisme ?, Michalon, Paris, 2012, 285 pages.

LEPOIX Jean-Pierre, « Femmes et sport : l’autre regard du cinéma ! » dans Contrepied, « Egalité », hors-série n°7, septembre 2013, 46 pages.

DAVISSE Annick et LOUVEAU Catherine, Sports, école, société : la différence des sexes. Féminin, masculin et activités sportives, L’harmattan, Paris, 1998, 342 pages.

DELORME Nicolas & RAUL Pauline, « Place et production journalistique des femmes dans les départements sportifs des quotidiens français » dans DAMIAN-GAILLARD Béatrice, FRISQUE Cégolène & SAÏTTA Eugénie (dir.), Le journalisme au féminin : assignations, inventions et stratégies, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2010, 282 pages.

DURET Pascal, Sociologie de la compétition, Armand Colin, Paris, 2009, 126 pages.

DURET Pascal, Sociologie du sport, P.U.F., Paris, 2012, 127 pages.

GUILLAUMIN Colette, Sexe, race et pratique du pouvoir, Côté Femmes, Paris, 1992, 239 pages.

HIRATA Helena Sumiko, LABORIE Françoise, LE DOARÉ Hélène, SENOTIER Danièle (dir.), Dictionnaire critique du féminisme, deuxième édition augmentée, PUF, Paris, 2004, 315 pages.

HUDSON Jackie, « It’s mostly a Matter of Metric » dans COSTA Margaret et GUTHRIE Sharon (éd.), Women and Sport, Champaign, Human Kinetics Books, 1994, p. 143-162.

KEYSERS Audrey et NESTORET-ONTANON Maguy, Football Féminin. La femme est l’avenir du foot, Le Bord de L’eau éditions, Paris, 2012, 153 pages.

LABERGE Suzanne, « Les rapports sociaux de sexe dans le domaine du sport : perspectives féministes marquantes des trois dernières décennies » Recherches féministes, 17 (1), 2004, pp. 9-38.

LALOUPE Brigitte, POIRIER Agnès, DOMENACH Léa, GUIRADO Jean-Paul, L’école du Genre, « Le sport », Production Enfin Bref – Universcience – Gald, 8 min 38 secondes, produit en 2015, diffusé le 22 décembre 2015, (http://www.universcience.tv/video-le-sport-8158.html).

LE SAINT Rozenn, Dossier « Corps et âme », Causette, n°66, Avril 2016, pp. 61-67.

MCKAY Jim et LABERGE Suzanne, « Sport et masculinités » dans Clio, « Le genre du sport », n°23, 2006, 379 pages.

PERRIN, Eliane, « Sociologie du sport, du corps et du genre depuis 1970 : un itinéraire » dans ACETI Monica et JACCOUD Christophe (éd.), Sportives dans leur genre ? Permanences et variations des constructions genrées dans les engagements corporels et sportifs (vol. 3), Peter Lang, Berne, 2012, 180 pages.

ROUTIER Guillaume et LEBRETON Florien, « Les étudiants en sciences du sport face à l’alcool : corps, genre et vulnérabilité sanitaire » dans ROBENE Luc, CHARROIN Pascal et TERRET Thierry, Sport, genre et vulnérabilités, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2013, 773 pages.

ROBIN Catherine, « Wimbledon : la robe trop sexy qui crée la discorde. », Elle, publié le 9 juillet 2016, consulté le 19 juillet 2016, (http://www.elle.fr/Societe/News/Wimbledon-la-robe-de-la-discorde-3127006).

TERRET Thierry et ROGER Anne, Sport et genre (Vol. 4) : objets, arts et médias, L’harmattan, Paris, 2013, 274 pages.


Notes de bas de page :

[1]          Site de rencontres ayant fait voter ses adhérents pour élire la joueuse de l’équipe de France de football la plus sexy.

[2]          Étude du docteur Dudley A. Sargent sur un échantillon de 3000 femmes à l’Université d’Harvard en 1908.

[3]          La résilience se définit comme la capacité d’une personne à surmonter les moments douloureux de l’existence.

[4]          Question tirée du quiz proposé dans : BOCCARD Patrick, Les femmes ne sont pas faites pour courir, Belin, Paris, 2015, 71 pages.

[5]          Dunker est une action de jeu au basket-ball, il s’agit d’une des manières les plus spectaculaires de marquer un panier.

[6]          Journée internationale pour les droits des femmes.

[7]          Sorti en 2012, le film Wadjda traite contemporainement de l’interdiction faites aux femmes de posséder un vélo. Il s’agit de l’histoire d’une fille de douze ans qui se déroule en Arabie Saoudite.

[8]          Cette expression latine signifie « lasse mais encore satisfaite ».

[9]          Pour davantage de détails, se référer à la fiche n°1 – « Sport : Histoire, Sexe, Violence ».

[10]        ROBIN Catherine, « Wimbledon : la robe trop sexy qui crée la discorde. », Elle, publié le 9 juillet 2016, consulté le 19 juillet 2016, (http://www.elle.fr/Societe/News/Wimbledon-la-robe-de-la-discorde-3127006).

[11]         Pour davantage de détails, se référer à la fiche n°1 « Sport : Histoire, Sexe, Violence ».

[12]         Question tirée du quiz proposé dans : BOCCARD Patrick, Les femmes ne sont pas faites pour courir, Op. Cit.

[13]        Broucaret, 2012.

[14]         En France, seule l’équipe féminine de l’OL est entièrement professionnelle. Dans les autres clubs, la majorité des joueuses ont un statut amateur. Cela donne des déséquilibres notamment au niveau des résultats. Tous les clubs n’étant pas capables de passer de l’amateurisme au professionnalisme d’un coup, il pourrait être intéressant de mettre en place un statut semi-professionnel, cela est par exemple le cas en Allemagne. Il permet de travailler le matin et de s’entraîner l’après-midi de sorte que les joueuses préparent l’après-carrière tout en s’entraînant dans de bonnes conditions.

[15]        http://www.sportiva-infos.com/ .

[16]         Sous le gouvernement dit « Fillon 3 », du 14 novembre 2010 au 25 septembre 2011.

[17]        Afin d’obtenir davantage de précisions sur cette campagne, voir :

http://www.sports.gouv.fr/prevention/incivilites-violences/CoupdeSifflet/ .

[18]         Pour en savoir plus, se rendre sur : http://www.sports.gouv.fr/accueil-du-site/a-la-une/article/Lancement-des-4-saisons-du-sport-feminin .

[19]         Plus d’informations sur : http://www.semc.sports.gouv.fr/?s=les+jeudis+de+l%27insertion+par+le+sport .

[20]        Pour plus d’informations, se référer au site du magazine (http://les-sportives-mag.fr/) ou aller sur sa page Facebook (https://www.facebook.com/lessportivesmagazine/).

[21]        Afin d’en savoir davantage, consulter le site du magazine : http://www.womensports.fr/ .