Le Ruban de l’espoir avec Courir pour elles
C’est au cœur du centre commercial de la Part-Dieu, ce 7 octobre de 12h à 18h, que s’est déroulée une action sportive organisée par et en faveur de l’association Courir pour elles.
Cette association est connue pour la course féminine solidaire qu’elle organise tous les ans pour lutter contre les cancers féminins et notamment le cancer du sein. Ce jour-là, c’est dans le cadre des manifestations du Ruban de l’Espoir que les personnes volontaires ont été invitées à pédaler pour récolter des dons pour l’association, « 1 km = 1 euro », pouvions-nous lire. Que cela signifie-t-il ? Les personnes volontaires devaient monter sur l’estrade où se trouvaient des vélos d’une salle de sport et trois coaches sportifs de chez Elixia. Il fallait pédaler, un capteur calculait le rythme cardiaque et les calories dépensées. Ces dernières étaient converties en kilomètres parcourus et 1km permettait à l’association de recevoir 1 euro de la part des sponsors anonymes. Un tableau présentant l’intensité de l’effort pour chaque personne permettait aux participant.e.s d’autoréguler leur activité en adaptant leur vitesse de pédalage ou bien la résistance du vélo à l’aide d’une vis. Au total, 7 minutes de pédalage « en phase avec ses capacités », un arrêt en douceur et enfin quelques étirements.
Selon une jeune femme travaillant pour l’association, l’après-midi pédalage s’est bien déroulée et outre la première, toutes les sessions de pédalages ont été presque complètes. Cette action originale a permis aux passant.e.s du centre commercial de se questionner et d’attirer l’attention sur la lutte contre les cancers féminins et l’importance de la pratique d’une activité physique. En effet, outre la récolte de dons « en nature » grâces aux participant.e.s, l’action servait aussi à redonner aux personnes la motivation de pratiquer une activité physique.
Les participant.e.s étaient des femmes et des hommes plutôt jeunes. Leur motivation principale était de donner un peu de leur temps pour procurer de l’argent, à travers l’effort, à la lutte contre les cancers, les femmes se sentant très concernées par ces questions et par le risque de manifester elles-mêmes un cancer. Le pédalage a aussi était perçu comme une alternative à la course annuelle, a déclaré une femme ne pouvant pas courir. Deux jeunes hommes ont été simplement attirés par l’effort sportif pour la bonne cause. Un autre accompagnait son amie et expliquait qu’ « on avait du temps ». Une personne regrette, à juste titre, l’impossibilité d’avoir son résultat à la fin de la session. Il n’était ainsi pas possible de connaître le nombre de kilomètres parcourus par les volontaires.
Enfin, près de l’estrade se trouvaient également des stands et animations avec plus de renseignements sur l’association et la possibilité de faire des dons en numéraire ou bien via l’achat de livres et agendas culinaires. Autour de ces stands se trouvait une petite exposition : « Projet Venus III». Il s’agissait de photographies agrandies, en noir et blanc, de femmes aux seins nus. Des artistes lyonnais.e.s ont eu la possibilité de « décorer » ces photographies à leur façon, telles des toiles à peindre. Pour plus d’informations sur cette action, vous pouvez suivre ce lien.
L’après-midi, une excellente organisation a permis d’enchaîner les sessions. Permettre aux volontaires de vérifier l’intensité de leurs efforts pendant qu’ils.elles le fournissent m’a paru être une idée plutôt intelligente. Cela conduit peut-être les personnes qui ne savent pas bien sentir leur corps et ses limites de trouver le goût de l’effort raisonné. Cependant, une session de 7 minutes à visée caritive peut-elle vraiment permettre de retrouver une motivation profonde pour l’activité physique ? Dans les stands à proximité, des intervenant.e.s pouvaient prendre le relais pour ceux et celles dont l’étincelle aurait pu être rallumée.
La proposition d’un don « en nature », don par l’effort plutôt que par l’argent était intéressante et semble avoir motivé un bon nombre de personnes. Cependant, finalement l’argent vient des sponsors et heureusement car des fonds sont nécessaires pour lutter efficacement contre les cancers. Une bonne alternative donc. L’idée est originale, cette pratique existe mais reste rare, elle permet de changer un peu la façon de récolter des dons.
La soirée s’est terminée par un circuit à vélo auquel je n’ai pas pu assister théoriquement de 19h30 à 21h. Cette activité a été logiquement nommée Rouler POUR ELLES.
Nous ajoutons à cet article d’Elise Chane que les hommes, dans une bien moindre mesure, sont également concernés par ce cancer, puisqu’ils ont aussi des seins, bien que généralement moins développés : ainsi 1% des cancers du sein les concernent.