Ce que dit un guide de l’orientation sur la mixité filles-garçons…
S’est tenu le 12 janvier 2013 un forum des métiers organisé par la Confédération Syndicale des familles à l’espace Albert Camus de Bron. Puisque le manque de mixité est déploré dans les politiques publiques, EgaliGone s’y est rendu et a posé de temps à autre la question suivante : dans quelle mesure les filières sont-elles mixtes dans votre établissement ?
Là, on compte une seule fille en CAP de conduite routière sur 24 jeunes, et une seule fille en terminale logistique sur 10 jeunes. Comme pour balancer, dans d’autres filières, services ou puériculture, point ou si peu de garçons… Dans les établissements aussi, le manque de mixité est déploré. Phénomène inéluctable ou pas ? Conscience et mesures sont prises ici ou là. Ici, un trophée des jeunes cuisinières a été mis en place pendant plusieurs années, pour rendre les filles visibles dans ce métier. Le directeur d’un centre de formation aux métiers de l’horticulture se montre très concerné par cette question, parce que l’ouverture aux filles ne va pas de soi, en particulier dans l’apprentissage. Enfin, dans un établissement qui forme aux métiers du bois, la proviseure tient à faire perdurer l’usage du féminin et du masculin dans les métiers présentés dans toutes les plaquettes de l’établissement, ainsi que pour sa propre fonction. Mais comment sont donc présentés ces formations et métiers aux jeunes ? La lecture du guide pratique de l’orientation 2013, élaboré par la Confédération Syndicales des Familles avec ses exposant.e.s, nous a donné quelques indications. Les métiers sont soit sexués (exemples : Charpentier, n.m. / Puéricultrice, n.f.), soit unisexes dans leur appellation (ex. : Fleuriste), soit nommés par l’activité (ex. : Coiffure). Sur plus de 300 appellations de formations ou métiers (nous en avons comptabilisé 316), les deux tiers sont neutres (180 dénominations par l’activité ou le domaine professionnel) ou unisexes (27 métiers), tandis qu’un tiers font référence au sexe de la personne. Sur ce tiers restant, le féminin apparaît dans 9 cas sur 109: exclusivement dans 2 cas (puéricultrice et secrétaire médicale), entre parenthèses dans 6 cas, en position symétrique dans un seul cas(tapissier-tapissière). Quant au masculin, il apparaît dans 107 cas sur 109: exclusivement dans 100 cas, en position référence dans 6 cas (par rapport à la parenthèse réservée au féminin), en position symétrique dans un seul cas (toujours tapissier-tapissière). Les 9 seuls métiers mentionnant explicitement le sexe féminin (dont deux sont exclusivement au féminin) sont : Employé(e) de vente spécialisé(e) en produits d’équipement courant / produits alimentaires (CAP), Conseiller(ère) en Economie Sociale et Familiale, Technicien(ne) de l’Intervention Sociale et Familiale, Infirmier(e), Puéricultrice, Tapissier-tapissière d’ameublement en décor / en siège, Licence de Chargé(e) de développement marketing et vente, Licence de Chargé(e) de Gestion Administrative et Ressources Humaines, Secrétaire médicale. On peut tout de même se demander si des choses toutes simples ne pourraient pas être mises en oeuvre, quand on sait l’impact de la féminisation ou masculinisation des noms de métiers sur les possibilités de projections des enfants et des jeunes…