Dans ce premier cycle Littérature jeunesse, nous avons pour cette 2ème séance complété l’analyse d’un album et proposé des pistes de réécriture dans une perspective égalitaire. Voici donc l’une de nos productions de l’atelier EgaliMois du 16 avril 2013.
Par Solenne Chassagne, Violaine Dutrop-Voutsinos, Alessandra Fortin, Marion Ghibaudo

La princesse, le dragon et le chevalier intrépide”, Geoffroy de Pennart, ed. Kaleidoscope

princesse_dragon_chevalierPréambule
Nous avons trouvé des fiches pédagogiques sur le net, mais aucune encore qui analyse l’album sous l’angle du genre.

Pourtant, si la présentation sommaire de cet album suggère des rôles de sexe de contes traditionnels (avec une princesse séduite par un chevalier courageux), il est présenté comme “moderne” ou “loufoque”. Le site de la librairie Atout Livre à Paris annonce par exemple “Un chevalier sans peur affrontant d’horribles monstres, une princesse moderne et volontaire, un dragon sympathique, jaloux et cabotin, ces acteurs étant mis en scène par un auteur illustrateur de talent. L’album est drôle, vif, très réussi.”

Autres fiches trouvées : CE1Cycle 2

Critique sous l’angle du genre

1. La couverture

La première entrée en matière se fait grâce à la couverture : titre et illustration donnent le ton pour cet album qui semble pourtant vouloir casser quelques codes habituels. Rien qu’en observant le titre et la couverture, les rôles, relations et capacités inégalitaires des différents personnages sont annoncés très vite…

Le titre positionne la princesse en premier (serait-elle l’héroïne ?), puis le dragon, puis le chevalier.

La princesse : 1) Passive dans sa posture, 2) elle n’est pas qualifiée dans le titre, 3) Elle est positionnée en dessous du dragon (son animal) qui prend tout l’espace. Le dragon l’enferme dans l’image et elle se trouve encadrée entre lui et le chevalier.

Le dragon : 1) Il prend les ¾ de l’image : il est au premier plan comme s’il était le personnage principal de l’histoire, 2) Il regarde le lecteur ou la lectrice, comme s’il était témoin de l’histoire, 3) Il semble contrarié, 4) il n’est pas qualifié non plus dans le titre (peut-être parce qu’il joue un double jeu…)

princesse_dragon_chevalier_2Le chevalier intrépide : 1) Actif : il saute sur le cheval, 2) Il est au dessus du cheval (dominant), 3) Il est qualifié (le seul personnage à l’être) d’ « intrépide » dans le titre = positif, 4) Il est souriant, avec un air un peu naïf, 5) Son cheval lui octroie une liberté : il peut se déplacer, il est maître de son cheval. . . Il peut investir l’espace, 6) Son armure le protège, le rendant non vulnérable.

Le cheval : Clairement monture du chevalier, il reçoit son maître sur son dos.

2. Les personnages (illustrations, postures (capacité d’action et de mouvement, autodétermination…), relations entre eux, description, expression…)

Quatre personnages sont présents dans ce livre : une princesse, un chevalier, un dragon et un cheval.

L’auteur a fait quelques choix au départ intéressants parce qu’émancipateurs ou non traditionnels, en tout cas inhabituels… mais il a finalement recréé un univers inégalitaire en reproduisant des situations et images extrêmement stéréotypées.

La princesse travaille, mais est-elle « moderne et volontaire », et en particulier indépendante ?

princesse_dragon_chevalier_3A la différence des contes traditionnels, nous avons ici une princesse qui est présentée comme ayant une activité professionnelle, mais :

. Elle est maîtresse d’école, ce qui est un métier connoté féminin (éducation des enfants), ce qui la renvoie à un rôle d’autant plus maternant qu’il s’agit d’une « petite » école (double sens : petite par la taille… et par le jeune âge des enfants).

. Son royaume, en tant que princesse, est intérieur : l’intérieur de l’école qu’elle partage avec des enfants. Elle n’est pas représentée en dehors de cet intérieur dans l’album, même si l’on y apprend qu’elle est à l’origine des indications sur les panneaux que lira le chevalier.

. Elle est prénommée Marie ce qui a une connotation biblique associée à la pureté.

. Son univers est petit et calme : elle travaille dans une “petite” école, règne sur un “paisible” royaume.

. Elle est jeune, jolie et porte une longue robe rose (de princesse) qui l’entrave dans ses gestes et ses postures et n’est pas du tout en adéquation avec son environnement (nature, isolement). Ces attributs sont des clichés romantiques, qui en font une cible de l’amour.

. Sa vie n’est pas palpitante : c’est un royaume “paisible”, presque ennuyeux, mais elle “s’en contente”, assignée à une vie sans nuages et sans surprises, sans aventures ni rencontres…

. Elle est isolée, la seule adulte humaine semble-t-il de ce royaume. Sa vie sociale semble très réduite, même si elle s’occupe d’enfants (dont on ne voit pas les parents).

. Elle est contrôlée par le dragon, qui a un rôle de protection et lui procure l’énergie dont elle a besoin (le feu).

. Les émotions qu’elle éprouve sont la peur (très stéréotypée), la colère (limite hystérique) puis l’amour la gagne (encore une fois très stéréotypé).

. Aucun verbe actif n’est utilisé concernant la princesse : elle est “est chargée de faire la classe”. Sa seule envie d’agir n’est envisagée qu’avec le nous (associant le dragon) : “nous n’allons pas rester ici sans rien faire !”, mais il n’est pas mis à exécution.

Par opposition avec le dragon ou avec le chevalier, elle représente la passivité : malgré son apparent fort caractère (elle se met en colère), son rôle est d’être belle et gentille, dans la “petite” école, acceptant sa condition (“elle s’en contente”).

Le dragon est décrit comme inoffensif, mais est-il si “sympathique” ?

A la différence des contes traditionnels dans lesquels le dragon fait peur à la princesse, il est ici décrit comme inoffensif, et même victime une grande partie de l’histoire, cependant :

. Le choix de l’auteur de l’humaniser (prénommé George, il parle, converse avec elle dans l’histoire), nous amène – comme la princesse – à le voir comme un humain et à nous identifier éventuellement avec lui, ce qui n’en fait pas un dragon inoffensif mais un humain avec ses qualités et ses défauts propres…

. Il se met en scène par la jalousie et le mensonge : ce sont ces deux comportements qui permettent aussi l’identification, ou en tout cas de le voir comme humain.

. C’est lui qui a l’ascendant sur elle : un “vieux dragon veille sur elle”. Par l’âge, la taille (il est trois fois plus gros qu’elle), l’ancienneté dans la fonction de protecteur (au service de la famille royale depuis toujours ou presque), il est gardien de la tradition et des faits et gestes de la princesse.

. C’est lui qui assure les activités puisqu’il est chargé d’allumer le feu dans l’école.

. Le feu lui permet également de “protéger” la princesse, en tout cas de lui procurer l’énergie du feu pour subsister.

Finalement, ni sympathique ni empathique, par son contrôle, sa jalousie, sa taille dominante et ses mensonges, il bride la princesse.

Le chevalier est observé par la princesse, dont il se dit amoureux mais…

A la différence des rapports traditionnels de sexe, qui mettent en scène des femmes qui évoluent sous le regard des hommes, ici nous avons un chevalier qui évolue sous le regard de la princesse (qui l’observe combattre les créatures dangereuses avec ses jumelles). Cette inversion pourrait être intéressante si elle renversait effectivement les rôles, mais :

. Le chevalier incarne le stéréotype de l’amoureux héroïque : seul personnage (sur)actif de l’histoire, il “surgit” sans qu’on s’y attende, avec impulsivité.

. Il est vêtu d’une armure qui le protège (prêt à affronter le danger, comme indiqué dans le titre avec l’adjectif “intrépide”). Il représente le courage.

. Il investit l’espace, il affronte son environnement. Il est libre de suivre le chemin qu’il veut. Aidé de Flambard, il est en quelque sorte maître de la nature…

. Même s’il agit sans réfléchir (car l’amour rend un peu bête dans le livre, ce qui pourra nous interroger sur la façon dont l’amour est valorisé), il pense par lui-même puisqu’il interprète une situation au premier regard et vient à bout des créatures et des dangers de son environnement.

. Son apparent manque de réflexion ne l’empêche pas d’aller au bout de son objectif : voler au secours de la princesse, avec courage comme dans les contes traditionnels.

Finalement, puisque le courage est une des réflexions que propose cet album d’après les fiches pédagogiques citées, nous avons une interrogation importante : ce chevalier, incarnant la valeur habituelle du courage au masculin, permettrait-il à une petite fille de s’identifier dans cette valeur courage ? Ou au contraire resterait-elle dans le rôle de la princesse admirant son chevalier courageux ? Et alors quelle est cette visée pédagogique qui ne permettrait qu’à un des deux sexes de se projeter dans cette qualité ?

Chacun son animal, mais…

L’album présente au départ une situation qui peut sembler symétrique à plusieurs titres : 1) la princesse et son dragon d’un côté, le chevalier et son cheval de l’autre. 2) Tous deux sont des montures potentielles, permettant d’investir l’espace (aérien et terrestre pour le dragon, seulement terrestre pour le cheval). 3) De plus, le feu est présent chez le dragon comme chez le cheval (prénommé Flambard). Cependant :

. Le feu est un moyen de contrôle que le dragon exerce sur la princesse, alors qu’il symbolise l’énergie, la vitesse du déplacement, finalement la liberté d’action que le cheval permet à Jules.

. Jules et Flambard sont maître et animal. Le cheval Flambard, à la fois guide et protecteur, monture au service de son maître, lui offre une extension de sa liberté. Jules ne négocie par avec lui mais lui donne des ordres qui sont exécutés, parce que le cheval est dressé.

. En revanche, du fait de l’humanisation du dragon et de sa posture de protecteur-dominant vis-à-vis de la princesse Marie, le dragon Georges n’est pas le symétrique du cheval Flambard : la princesse doit négocier avec lui et le “supplier” (il domine) d’être sa monture lorsqu’elle lui en fait la demande, mais trop tard, ce qui fait qu’on ne la voit pas investir l’espace grâce à lui.

Le dragon limite la capacité d’action de Marie, tandis que le chevalier donne des ordres au second, qui devient son prolongement et étend sa liberté et sa capacité d’action.

3. Réflexions sur l’histoire, le message

Dans ce royaume, la vie est au départ décrite comme “simple”, “monotone” et Marie “s’en contente”. Serait-elle donc résignée ?

Pourquoi la princesse qui vit dans un petit royaume tranquille avec des enfants, entourée par des prairies où paissent des moutons et des vaches, a t-elle besoin d’être protégée ? Le seul danger visible est un volcan au fond de l’image.

Par opposition, le chevalier « surgit dans le décor ». Il entre dans l’espace et se donne un rôle en interprétant une situation (le dragon à la fenêtre qui allume le feu). Le chevalier s’attaque alors au dragon, par erreur d’interprétation de la situation (sans doute parce qu’il a lu trop de contes traditionnels ?). La princesse hurle, s’affole. Elle a peur pour le dragon (inquiétude maternelle ?) et se met en colère. Le chevalier n’en tient pas compte. Dés qu’il la voit, il tombe amoureux, ce qui nous délivre le message que la beauté fait l’amour (icône). « Notre chevalier » est un héros. Tandis que la colère de la princesse pourrait passer pour de l’hystérie féminine, une réaction irrationnelle face à l’événement.

Le dragon passe alors du rôle de sage protecteur à victime pleurnicharde. Jusque là, ses caractéristiques étaient masculines : le feu étant associé au genre masculin-fort-protecteur.

De son côté, la princesse passe de maternelle (avec les enfants, bien que la situation n’ait pas été vraiment décrite) à soignante (avec le dragon, à qui elle doit sa vie-survie). Elle reste dans un rôle connoté féminin. La princesse devient maîtresse du savoir. Elle sait quelle plante il faut utiliser pour soigner Georges et où la trouver, mais ce n’est pas elle qui y va ni qui dirige les opérations.

Jules, le chevalier, devient lui réactif, voir hyperactif. Il a un rôle de nigaud qui ne réfléchit pas plus loin que le bout de son nez (connotation négative souvent associée aux hommes impulsifs). Il part bille en tête à la recherche de l’arnica et se trompe de chemin. Le chevalier s’engouffre dans “la route des héros” plutôt que de prendre le “chemin des braves gens” : il cherche à se faire admirer par la princesse, à l’épater en quelque sorte.

De son côté, la princesse incarne le rôle de l’observatrice, qui juge, avec une dimension à la limite du voyeurisme. Elle observe la situation de loin, avec des jumelles et semble même prendre du plaisir lorsqu’il se trompe (et se moque de lui (est-ce une tentative de l’auteur de lui donner un rôle “positif” ou en tout cas dominant ?) et se met en colère quand Jules se trompe de chemin (à rapprocher de la légendaire et stéréotypée hystérie féminine ?).

Mais elle change ensuite d’attitude et s’inquiète. Et elle “supplie” Georges de l’aider à partir à son secours (Jules, quant à lui, lorsqu’il monte sur son cheval crie “En avant Flambard”). Georges, humanisé, la domine et change alors de rôle : il devient jaloux. Il refuse alors d’aider la princesse qui veut porter secours au chevalier : il possède la princesse et refuse de la partager (Protection -Jalousie – Domination).

Le chevalier, par opposition, est qualifié dans le texte de “courageux”. Il se promène dans une prairie, entouré de monstres et ne paraît même pas faire attention à eux. En voyant cela, la princesse “enfourche le vieux dragon” malgré son refus. Elle devient active… mais sur ce fait le chevalier arrive. Elle s’est décidée trop tard ! Nous ne la verrons malheureusement pas en situation d’aventurière.

Le chevalier continue lui de faire son intéressant. En envoyant le bouquet d’arnica au dragon, il finit – innocemment – de l’humilier. Puis il offre avec emphase à la princesse un bouquet de roses rouges (amour) cueillies près du volcan (héroïsme). Elle est alors bien sûr “charmée”. Le jeune et beau chevalier remporte donc la mise sur le vieux dragon, que la princesse envoie se coucher.

Finalement, ce sont les personnages masculins, combattants pour le cœur de la princesse, qui sont le centre de l’histoire. Le chevalier prend des risques ; la princesse est un trophée.

Nous avons eu du mal à nous mettre d’accord sur le message général que l’auteur a souhaité transmettre à travers cette histoire. Si la morale de l’histoire est peut-être “le mensonge peut se retourner contre celui qui osera en user…” (source d’analyse), puisque le dragon jaloux est au final envoyé au lit comme un enfant par la princesse (“va donc te coucher, puisque tu es si faible”), beaucoup d’autres messages sont délivrés en filigrane ou ouvertement dans cette narration. Elle permet effectivement de réfléchir à la jalousie, au mensonge et au courage, comme le suggèrent les outils pédagogiques cités, mais cette réflexion peut-elle être la même quand on est un lecteur ou une lectrice ? A qui s’identifie-t-on selon son sexe ?

4. L’adhésion globale aux stéréotypes sexués

Finalement, la reproduction des rôles de sexe occupe l’album dans son entier ou presque :

. l’amour / le couple homme-femme comme destinée,

. l’attentisme et la passivité des femmes, l’activité et l’initiative des hommes,

. la beauté comme principal pouvoir d’attraction féminin, le courage pour le masculin,

. les risques et les décisions pour les hommes, la protection et la soumission pour les femmes,

. l’espace limité, réduit et protégé pour les femmes, qui dépendent des hommes pour en sortir,

. l’espace entier pour les hommes, qui ne dépendent de personne pour l’investir, et sont même aidés par leur pouvoir de domination – dressage vis-à-vis des animaux (on pourrait extrapoler en véhicules)

. l’homme sujet, la femme objet (de convoitise, de possession)

. les rôles maternants et soignants pour les femmes, mais (faux-)malades, dominants et vaillants pour les hommes…

On note une volonté de l’auteur de rendre son propos original, farfelu, loufoque, d’aller à l’encontre des clichés habituels. Cependant, elle est contrebalancée par les rôles attribués (soignante vs sauveur) et les images choisies (costumes de princesse vs armure) : les clichés remis en question ne sont pas les rôles de sexe assignés par notre société. Ceux-là sont bel et bien transmis sans restriction.

Finalement, la relation Georges – Jules est au centre de l’histoire. C’est une sorte de “combat de coqs” pour obtenir la princesse ce qui ne diffère pas de la plupart des contes traditionnels.

Réécriture : Nos visées

Nous choisissons de conserver la trame générale de l’histoire, mis en revoyant les rôles.

1. Symétrie des personnages masculins et féminins

Dans le titre, l’auteur qualifie uniquement le chevalier, d’”intrépide”. Tous les personnages devraient l’être afin qu’ils soient à égalité. Par exemple : La princesse valeureuse, le dragon apathique et le chevalier intrépide.

Par ailleurs, on trouve trois personnages masculins : le dragon, le chevalier et son cheval. On pourrait imaginer une symétrie : une dragonne-la princesse et le chevalier-le cheval (notre préférence) ou le dragon-la princesse et le chevalier-une jument.

2. Capacité à agir (liberté, autonomie des personnes) 

Le métier de la princesse

Il nous paraît problématique dans sa connotation traditionnellement féminine. Il pourrait être différent. Puisqu’elle vit dans la forêt, elle pourrait avoir un métier en rapport avec la forêt et à connotation non féminine : vulcanologue (volcan au fond de l’image), bucheronne, naturaliste…. Elle porterait alors non plus une robe rose, mais une tenue adéquate à son métier. Le volcan sous-entendrait alors un royaume pas si paisible, mais l’objet de son métier lui permettrait de dompter cette nature hostile.

Le rôle et la relation avec le dragon – la dragonne

Le dragon ne serait plus là pour veiller sur elle, mais l’assisterait en la transportant partout dans le monde pour parfaire ses recherches. Georges – ou la dragonne – aurait alors le même rôle que Flambard pour le chevalier : il permettrait à la princesse d’investir l’espace.

Nourrie par son travail, elle prendrait des risques elle aussi, grâce à son animal monture qui devient son prolongement et étend ses prérogatives.

Attitude de la princesse

Lorsque Georges est attaqué par le chevalier, elle l’enverrait chercher de l’arnica mais plutôt que de le voir passivement se tromper, elle s’agacerait du temps qu’il met et se rendrait d’elle même au bon endroit chercher la plante. Elle reviendrait plus vite que lui.

Dénouement

Pour la fin, on peut envisager un départ dépité du chevalier. Mais on pourrait également imaginer comme dans la vraie version de l’histoire qu’elle soit charmée par sa maladresse. Cependant, le bouquet de roses n’existerait pas, et surtout elle expliquerait clairement pour quelles raisons elle le trouve charmant. Ou encore ils deviendraient juste amis.