La pire des princessesLa pire des princesses, c’est Zélie ! Comme une gentille fille de roi bien sage, Zélie attend depuis cent ans que son prince arrive enfin. Elle a lu tous les contes de fées, laissé pousser ses cheveux…  Mais rien à l’horizon. Et Zélie en a marre d’attendre. Elle s’ennuie ferme et rêve d’aventures. Quand, tout à coup, juché sur son fier destrier, engoncé dans son armure, le prétendant tant attendu arrive ! Zélie saute sur la croupe de son cheval et imagine déjà la grande aventure enfin réalisée. Sauf que lorsqu’ils arrêtent enfin leur chevauchée, c’est devant le château du prince qui lui indique sa chambre et donc sa place. Mais Zélie a beaucoup trop attendu pour accepter d’obéir sans rechigner. Et s’il faut s’allier à un dragon pour s’échapper, qu’à cela ne tienne, elle y gagnera un ami !

Une princesse en rose, cheveux longs (mais avec tout de même des baskets jaunes) qui attend, recluse, dans sa chambre. Un prince en armure qui conte ses aventures avec emphase et dramaturgie. Et un dragon, censé être asexué, pour aider la princesse à vivre ses rêves. Si au premier abord, cette histoire semble reprendre les codes stéréotypés les plus basiques, c’est  pourtant bien une histoire d’émancipation que nous racontent les autrices. Et la drôlerie du texte d’Anna  Kemp n’enlève rien à la morale. Zélie n’a pas sa langue dans sa poche et ça me plaît !

 

Pour lire un extrait du livre, c’est par ici : http://www.editionsmilan.com/wp-content/plugins/6tem9Flip/feuilletage.php?id=49857

La pire des princesse, Anna Kemp et Sara Ogilvie, ed. Milan, 2013