En ce joli mois de mai, Marion a bien voulu nous dire qui elle est et pourquoi elle a choisi de s’investir dans l’association.

Qui es-tu ? Quelle est ton activité en dehors de l’association ?

Je suis Marion et je suis plein de choses. Femme, militante féministe, mère, lectrice, passionnée d’histoire et de sociologie, tête en l’air … bref multiple. Je travaille dans une association qui lutte contre les violences de genre. C’est à la fois mon travail et une nécessité de vie. J’ai repris mes études il y a quelques années pour mettre des mots sur ce que j’observais dans ma vie de tous les jours : les inégalités, les remarques, les rappels à l’ordre et injonctions dissimulées (ou pas). Ça a été une vraie révélation pour moi ce temps de réflexion et d’études. Aujourd’hui j’essaie de trouver un équilibre entre mes activités militantes et le reste, la limite est parfois compliquée tant les injustices que j’observe me touchent. J’essaie de dessiner et de lire le plus possible c’est un échappatoire, je partage beaucoup de choses et de temps avec mes enfants aussi, sérieux ou pas. Il paraît qu’il faudrait que je fasse un peu d’activité physique aussi … il paraît …

Comment est né ton intérêt pour notre projet associatif ?

De la rencontre avec Violaine, alpaguée à la fin d’une rencontre pour le lancement du Master EGALES, où j’avais pris la parole pour dire de ne pas simplement travailler avec les adultes mais aussi avec les jeunes et les très jeunes. Violaine m’a présenté EgaliGone en 2 mots et une rencontre plus tard j’étais convaincue. Mon intérêt va grandissant car je travaille sur les violences et EgaliGone me permet de réfléchir plus globalement sur les liens existants entre les inégalités, le sexisme, et les violences qui peuvent en découler.

À quelles actions as-tu participé ou participes-tu au sein d’EgaliGone ?

J’interviens surtout sur les actions de prévention auprès des jeunes, c’est là que je me sens le plus à l’aise même si ce n’est pas la mission première de l’association. J’ai aussi travaillé sur EgaliJouets, de la réflexion aux premières versions. J’ai représenté l’association pour des ateliers sur le langage au Salon de l’éducation de Paris il y a quelques temps. J’ai été dans le bureau mais j’ai du me résigner à laisser ma place faute de temps, mon rôle ne devenant plus pertinent à ce poste. Après j’essaie de répondre présente, le plus possible.

Qu’est-ce que cela t’a apporté jusque-là ?

Tellement de choses ! Partager, écouter, débattre, rencontrer, créer, la bienveillance … et je n’embellis presque pas ! C’est d’abord des apports humains, des rencontres avec des personnes qui veulent faire avancer les choses mais d’une manière honnête et sincère. C’est aussi des remises en question, de ce que l’on peut savoir et croire savoir. J’aime passer du temps avec les personnes de l’association, informel ou pas c’est toujours un enrichissement, ce qui ne veut pas dire que nous sommes tou·te·s d’accord, attention ! mais c’est aussi la richesse du milieu associatif, et nous nous retrouvons quand même sur les grandes lignes, ça fait du bien. Et puis c’est aussi une rigueur de travail et une précision dans la réflexion, être bénévoles ne veut pas dire faire n’importe quoi.