Question posée lors d’une soirée-débat avec des parents.

Notre réponse :

D’abord nous ne voulons “pousser” personne. Nous souhaitons autoriser tout le monde. L’idée est d’accroître les permissions (ce qui est possible seulement si le jouet est proposé) et de respecter les envies individuelles. Il s’agit de développer la tolérance et la bienveillance de l’entourage des enfants et des enfants eux·elles-mêmes envers chaque autre enfant qui se distinguerait du groupe par ses goûts, ses aptitudes, ses envies… Ainsi chaque enfant s’autorise non seulement à s’intéresser à davantage d’activités, mais peut développer les compétences correspondantes.
Ensuite nous remettons en question les expressions “jeux de filles” et “jeux de garçons” parce que : 1) elles poussent les enfants à se conformer à cette attente ainsi exprimée, sous peine d’être remis·e·s en question comme garçon/fille ; 2) elles les poussent à regarder de travers les comportements qui ne seraient pas conformes, à les trouver bizarres, anormaux, voire à les rejeter ; 3) elles sont de pures créations commerciales (les catalogues pages rose / pages bleues datent des années 90) qui empêchent les enfants d’accéder à toutes les possibilités de développement d’un·e enfant ; 4) elles transmettent des idées reçues sur les filles et sur les garçons, pouvant conduire les enfants qui ne se reconnaissent pas dans ces idées reçues à un mal-être et les empêchant de devenir eux·elles-mêmes ; 5) elles masquent l’histoire des jouets en les montrant comme immuablement associés à l’un des deux sexes.
En conclusion, nous souhaitons simplement que tous les jouets soient dans les faits accessibles – et pas imposés – à tou·te·s les enfants, filles ou garçons. Cela signifie que les enfants ne devraient pas se sentir autorisé·e·s ou non à découvrir un jouet en fonction de leur catégorie de sexe.
Pour aller plus loin, lire la fiche-ressource : Choisir un jouet aujourd’hui dans la page EgaliJouets