Ce mois-ci, c’est au tour de Raphaël de se présenter.

Qui es-tu ? Quelle est ton activité en dehors de l’association ?

Je suis Raphaël, et je suis devenu membre d’EgaliGone en décembre 2014. J’ai d’abord fait des études d’audiovisuel et de cinéma, puis de géographie. Depuis 2003, j’écris des critiques pour le site Abus de ciné. Et en 2010, je suis devenu professeur de français et d’histoire-géographie en lycée professionnel.

Comment est né ton intérêt pour notre projet associatif ?

Aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamaisRaphaël compris pourquoi on faisait tant de différences entre hommes/garçons d’un côté et femmes/filles de l’autre. Quand j’étais petit, je me souviens que, dans la cour de mon école primaire, je préférais souvent jouer à la corde à sauter avec les filles qu’au foot avec les garçons. En un sens, je dirais donc que je me suis toujours construit avec cette idée que les stéréotypes étaient des repères dont on devait pouvoir se détacher et qu’il était injuste que ces clichés puissent être des entraves pour certain-e-s (pas seulement au sujet des stéréotypes féminins/masculins, d’ailleurs, puisque ce raisonnement vaut pour n’importe quels stéréotypes). Quand j’ai eu connaissance de l’existence d’EgaliGone, je me suis immédiatement senti concerné car c’était la première fois que j’entendais parler d’une association qui s’intéressait aux stéréotypes et inégalités liées au genre sans se focaliser uniquement sur les femmes ou sur les LGBT. En tant qu’homme hétérosexuel, ça me parle forcément car j’ai toujours considéré que la lutte contre les stéréotypes concernait tout le monde, et pas seulement les femmes et les minorités sexuelles En un sens, même si je me sens féministe, foncièrement et par principe, ce mot m’a toujours paru réducteur, un peu comme si l’on avait utilisé le mot « noiriste » pour lutter contre les discriminations envers les Noirs. Je suis évidemment conscient que les hommes hétérosexuels sont ceux qui souffrent le moins (et de loin) de ce qu’impliquent les stéréotypes de genre, mais cette prise en compte plus vaste du problème me paraît plus constructive. Je suis intimement persuadé que tout le monde doit se sentir concerné par l’égalité, même si on se situe dans la partie a priori favorisée de la population.

À quelles actions as-tu participé ou participes-tu au sein d’EgaliGone ?

Pour être franc, je n’ai pas fait grand-chose depuis mon adhésion à l’association ! J’ai seulement écrit deux textes pour le site (l’un sur le tennis, l’autre sur les films en compétition du festival « Un poing c’est court » de Vaulx-en-Velin), et quelques-unes de mes publications d’Abus de ciné ont été relayées par EgaliGone. J’espère m’impliquer davantage à l’avenir, notamment en écrivant des analyses et divers textes pour le site, puisque mes autres activités et mes lieux de résidence et de travail compliquent un peu une participation plus importante et une présence physique plus régulière de ma part ! C’est le problème quand on veut faire plein de choses…

Qu’est-ce que cela t’a apporté jusque-là ?

Malgré ma faible implication, c’est un peu comme une bouffée d’air pour moi ! Les questions liées au genre font de plus en plus partie de mes intérêts majeurs (que j’intègre le plus souvent possible à mes cours), et cela fait donc forcément beaucoup de bien de rencontrer des personnes qui ont ces mêmes préoccupations – surtout dans un contexte où on constate des inerties ou des régressions inquiétantes. Et comme il y a – malheureusement – bien plus de femmes que d’hommes qui s’intéressent à ces sujets, c’est symboliquement important pour moi de contrebalancer modestement cet aberrant déséquilibre.