Edito

Janvier, c’est d’abord l’heure de vous souhaiter une heureuse nouvelle année… et ensuite l’heure du bilan, qui aura lieu lors de notre AG le 19 janvier prochain. Avec 592 abonné.e.s à notre lettre mensuelle (382 en 2012), 41727 visites sur notre blog (9800 en 6 mois 2012), 325 fans facebook (165 en 2012), 31 adhésions (19 en 2012), la création d’une page internet de soutien d’enseignant.e.s – chercheur.e.s, notre réseau a grandi doucement mais sûrement en 2013.

Comment l’expliquer ? Par la dynamique, la création et le partage de ressources, la sensibilisation du terrain et le développement permanent des connaissances. Nous avons notamment organisé 9 rencontres, créé une plaquette pour les membres, participé à la quinzaine de l’égalité en Rhône Alpes, répondu présent.e.s pour 24 interventions sollicitées par nos différents publics autour de Lyon (mais aussi à Paris et à Rennes), créé ou engagé de nouveaux partenariats de tout type. En outre, 68 billets ou pages ont été publiées sur notre blog par 9 auteur.e.s, 11 lettres d’information sont parues, notre page facebook a été alimentée quasi-quotidiennement. Enfin, de nouvelles ressources (quizmicro-trottoir, 9 fiches thématiques) ont complété la démarche EgaliJouets à présent réalisable à distanceLes savoirs-clés d’EgaliGone en 10 fiches thématiques ont été finalisés et partiellement imprimés, une exposition Stéréotypes et conduites à risque est sur le point d’être imprimée et le rapport d’enquête Regards de professionnel.le.s de l’animation sur l’enfant sexué.e est à présent disponible en version papier. Dans le même temps, nous avons diversifié nos ressources financières, pour plus d’autonomie. Toutes ces avancées seront récapitulées dans notre rapport d’activités qui sera mis en ligne très prochainement. Bien sûr, nous avons rencontré sur le chemin embûches et surprises, reporté des échéances et des projets, fait des renoncements, et accueilli encore trop peu d’hommes, alors que l’égalité concerne tout le monde.

Mais ce qui a été fait, nous le devons à l’ambition d’agir collectivement, au service d’un projet partagé et concret, qui mobilise des volontés, du temps et des compétences. Nous ne serons jamais assez pour agir au plus tôt et à la source, vers l’égalité affirmée dans notre constitution, ni suffisamment indépendant.e.s pour rester libres de nos champs d’actions.

Alors en 2014, multiplions les contributions et les adhésions. Pour que grâce à des stéréotypes en moins, chaque enfant, fille ou garçon, ait des choix en plus.

La présidente,

Violaine Dutrop-Voutsinos

On l’a fait en décembre

Sur le net :

  • 4024 visites sur notre blog ont été comptabilisées en décembre, soit une moyenne de 130 visites quotidiennes.
  • Trois compléments sur notre site internet : un texte présentant l’esprit de notre projet, une page de soutien incluant la signature d’enseignant.e.s-chercheur.e.s soutenant notre démarche, un bouton J’aime si vous avez un compte facebook et notre nouvelle brochure Être membre EgaliGone, pour quoi faire ?

Interventions et événements :

  • Les intervenantes
    Enseignant·e·s de Rillieux à la pause...
    Enseignant·e·s de Rillieux à la pause…

    4 décembre : Conférence auprès d’environ 140 professeur.e.s des écoles et de collège à Rillieux-la-Pape, dans le cadre de l’ABCD de l’égalité, en co-animation avec Muriel Salle, maîtresse de conférences à Lyon1 (photos ci-contre).

  •  10 décembre : Deuxième partie de formation des animateurs.trices du centre social des Barolles, à Saint-Genis-Laval.
  • 17 décembre : EgaliMois spécial avec l’ESPE & Les causeries d’ASPASIE – Nous avons reçu Claire Pontais, Cécile Ottagalli (dont on peut écouter une récente intervention sur l’histoire du sport féminin ) et Charlotte Artois venues nous présenter deux revues récemment publiées consacrées aux pratiques pédagogiques non sexistes, élaborées par des syndicats enseignants. Florence Françon a partagé une restitution de cet événement.
  • 20 décembre : 2ème atelier Égalité et jouets à l’accueil péri-scolaire de Ribambelle à Saint-Genis Laval.

L’agenda égalité de janvier

Avec l’AFFDU et l’Education Nationale, concours national des Olympes de la parole (toutes classes). Sujet : “De nos jours, le sport est-il un facteur d’émancipation des filles et des femmes dans la société ? Tous les sports individuels ou collectifs sont-ils ouverts aux femmes ?
Illustrez avec des exemples concrets dans le cadre d’un travail transdisciplinaire.” Il est possible d’inscrire ses classes jusqu’au 24 janvier.

Faites-nous parvenir votre actualité égalité, genre et éducation, afin que nous en assurions le relais dans les prochains mois.

L’agenda d’EgaliGone à venir 

EgaliGone interviendra a minima en 2014 pour :

  • Plusieurs ateliers jusqu’en juin à l’accueil périscolaire du centre social des Barolles de Saint-Genis Laval, sur les thèmes “Savoir exprimer ses émotions” et “Figures héroïques” et un débat familles au centre social des Barolles en mars
  • Un échange public le 7 mars à Grenoble, à la demande du Conseil Général de l’Isère, sur le thème de l’influence de l’image des femmes – et des hommes – dans les médias sur la jeunesse
  • Une co-animation avec les Francas d’un stage de deux jours conçu en partenariat, et destiné aux métiers de l’animation jeunesse (mars ou avril)
  • La présentation d’EgaliJouets et de notre démarche aux étudiant.e.s de 2ème année de l’ESSSE et sa diffusion dans des structures petite enfance intéressées
  • Et d’autres actions sur demande ou en cours de mise au point…

Nous organiserons au moins :

  • Un nouveau cycle EgaliMois, sur les publicités sexistes dès le 28 janvier ; sans doute un ou deux autres ensuite. Appréciant de changer de lieu, nous accueillons toutes propositions (mardi soir une fois par mois de 18h30 à 21h00 : le prochain sera à la maison des sociétés de Bron)
  • Le test dans des établissements, la réalisation du guide d’accompagnement avec des équipes santé et éducation et l’inauguration de notre exposition santé “Mise en danger de soi : et si la socialisation des filles et des garçons y était pour quelque chose ?”, soutenue par la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité, la Région Rhône Alpes et la Fondation Orange (1er semestre)
  • Une soirée-ressources sur le thème du théâtre pour l’égalité, soutenue par la Région Rhône Alpes (2ème semestre)

Lectures partagées

Qui sait ce que Marie Curie a apporté aux blessés de guerre ? Qui connaît la compositrice Lili Boulanger ? L’occasion de nous instruire nous est donnée grâce au très beau livre illustré Françaises en guerre, 1914-1918, ouvrage accessible et passionnant coordonné par Evelyne Morin-Rotureau. Nous pouvons aussi en trouver une présentation dans le blog Françaises sous l’uniforme, 1851-1993, consacré à l’histoire des femmes dans la défense nationale et l’effort de guerre, du Second Empire à la fin du 20e siècle.

Langage, changeons nos habitudes :

Chaque mois, nous ferons une proposition langagière émancipatrice, facile à mettre en œuvre… et gratuite !

Ce mois-ci : Privilégier “La journée internationale pour les droits des femmes” à “La journée de la femme” 

  • Tout d’abord, dire les femmes, et pas la femme. Car LA femme n’existe pas. Pour parler des personnes de sexe masculin, on dit généralement “les hommes”, et pas l’homme, qui renvoie, lorsqu’il est utilisé seul et normalement avec une majuscule, à l’être humain. Au singulier et sans majuscule, on se demande toujours si les femmes sont incluses…, ce qui non seulement concourt à leur invisibilité, mais peut tout à fait les exclure, a minima en créant cette interrogation sur leur prise en compte. Dire LES évoque en effet la pluralité des individualités, suppose et respecte la singularité de chaque personne. Historiquement, LA femme présente une vision unique et figée, un appel à un éternel féminin, qui renvoie à la nature, réduit les femmes à leur sexe, à leur rôle maternel.
  • La journée du 8 mars n’est pas une fête, comme de nombreuses enseignes commerciales tentent de le faire croire pour augmenter leur chiffres d’affaires. Vantant non seulement des qualités largement attribuées aux femmes (la douceur, la beauté, le dévouement…), de nombreuses marques organisent des opérations commerciales “à l’occasion de la journée de la femme”, renforçant non seulement ces assignations, mais diffusant progressivement l’idée que le 8 mars, c’est un peu la Saint-Valentin (“Depuis 2008, la Société Générale propose une carte «pour elles» destinée à «rendre la vie des femmes plus belle», rose comme tout et avec les fleurs de circonstance en guise de visuel. Carte qui passe à 1€ la première année si vous la prenez entre le 8 et le 13 mars 2012“, Sophie Gourion, 8 mars 2012, Slate.fr). Ce faisant, elles tentent de faire oublier l’origine historique de cette date, célébrée dans le monde entier, en tant que journée de lutte pour des droits.
  • Chaque acteur.trice non commercial.e organisant une manifestation ou une opération autour du 8 mars peut influencer le grand public, voire certains médias : en utilisant les termes appropriés dans ses documents de communication, dans ses échanges et interventions, il.elle rappelle que l’égalité femmes-hommes est encore une ambition. Une mise à distance des discours commerciaux qui associent cette journée et toutes les femmes aux stéréotypes de la frivolité et du dévouement peut être ainsi favorisée, en même temps qu’une plus grande prise au sérieux de l’égalité et de ses enjeux.

Le meilleur du net relayé sur notre page facebook en décembre :

Genre, nature et culture

Genre, éducation et enfance

Analyses et décryptages :

Ressources de l’action à l’école et ailleurs dans la société :

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